du Rédacteur Suprême
publié le 18-05-2004
Le Président russe s'est ému de ne pas être invité aux Assises Internationales de la Torture (AIT) dont les Etats-Unis viennent d'annoncer l'organisation sur Mars, rappelant que ses troupes font preuve d'une expertise remarquable sur le sujet dans le cadre de la guerre contre le terrorisme tchétchène. L'hôte de la Maison Blanche a immédiatement exprimé ses "regrets" et demandé à Donald Rumsfeld de réviser la liste des convives.
L'armée américaine bien représentée aux Assises Internationales de la Torture
Cette bévue représente aussi pour l'Administration Bush l'occasion de préciser les objectifs des AIT. Une source bien désinformée proche du Département d'Etat nous a expliqué qu'il s'agit "d'échanger sur les best practices de la torture", au regard des avancées technologiques les plus récentes.
L'occupation de l'Irak, comme celle de l'Afghanistan, ont en effet remis la torture au goût du jour dans la plus vieille démocratie du monde. L'expertise américaine a trouvé un terrain remarquable pour se développer, ce qui permet aux Etats-Unis de prétendre aujourd'hui à un rôle d'éclaireur des pratiques de la torture à l'aube du 21ème siècle, alors que le leadership mondial appartenait plutôt aux pays de l'ancien bloc soviétique, où les meilleurs tortionnaires s'étaient épanouis depuis les guerres balkaniques jusqu'à la Tchétchénie, "jusque dans les chiottes", comme le notait les démocrates russes il y a quelques années dans leur langage si agréablement imagé.
Dans une volonté d'apaisement, Donald Rumsfeld a affirmé "reconnaître l'héritage russe en matière de torture", précisant que "la guerre contre le terrorisme que mène le Président Poutine en Tchétchénie fait de lui un précurseur exemplaire de l'approche moderne de la démocratisation".
Considérant que l'oubli du Président Poutine dans la première liste des invités aux Assises Internationales de la Torture était dû à la diffusion de cette liste par un stagiaire (traduit depuis en Cour Martiale, et dont l'exécution sera diffusée en direct sur CNN avant la fin du mois) avant qu'elle ne soit validée, le Secrétaire d'Etat a rappelé qu'il aurait été "bien sûr impensable" de ne pas inviter les experts de l'ex-Union Soviétique et s'est déclaré "enthousiaste" à l'idée d'échanger avec eux sur le retour d'expérience américain dans sa guerre contre Al Qaïda.
Rappelons à nos lecteurs que la France sera dignement représentée, avec des experts reconnus comme Maurice Papon et le Général Aussaresses, ainsi, murmure-t-on dans les milieux judiciaires très bien désinformés, que le juge d'application des peines qui a refusé la liberté conditionnelle de Nathalie Ménigon.
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