correspondance du Pays Cathare
publié le 17-02-2007
Alors que François Bayrou dénonce "la dictature des sondages" qui prévaut dans ce début de campagne, l'IDOF (Institut Désinformation et Opinion Francophone) envisage de répliquer par la publication d'un sondage dont les marges d'erreurs seraient significatives. Les états-majors bien désinformés des candidats s'inquiètent d'un tel sondage qui, "pourrait compromettre le bon déroulement de cette campagne, surtout en pleine crise d'imbécillité heureuse".
Selon les experts proches de la campagne, la publication d'un sondage significatif dans ce début de campagne, où le respect entre candidats prime sur les coups bas, pourrait perturber le cerveau des électeurs les plus fragiles qui restent traumatisés depuis le 21 avril 2002.
Les experts sont formels : habitué à son sondage matinal non significatif, l'électeur mis en présence d'un sondage accompagné de marges d'erreur pourrait se trouver désemparé et tenter alors de réfléchir par lui-même. "Ce serait une catastrophe pour la démocratie, comme lors du référendum sur la Constitution Européenne", clament-ils.
Pour Laurence Dubonchoix, porte-parole de la branche Sondeurs du SUCE (Syndicat Unifié des Cireurs de pompes Européens) qui regroupe les principaux instituts de sondage français, il s'agit d'un "coup de bluff" de l'IDOF : "ils ne sont pas plus capables que n'importe qui de publier un sondage significatif", nous a-t-elle confié lors d'un dîner d'ébats auquel assistait notre Rédacteur Suprême en tant que membre éminent.
Face à la menace, la branche Sondeurs du SUCE pourrait cesser sine die tout sondage électoral pour en privilégier un seul, significatif, qui se déroulerait, selon nos indiscrétions, le 22 avril prochain sur un panel représentatif de 42 millions de français. Pour participer au sondage, il suffira de présenter sa carte d'électeur. Si le résultat du sondage est conforme, le Président de la République pourrait rendre caduques les élections présidentielles et organiser les législatives par sondage. Les divers seraient mis en concurrence au niveau européen afin répondre à l'ouverture des marchés à la libre concurrence. L'institut qui proposerait le meilleur sondage serait ainsi désigné pour élire les députés.
Le débat est néanmoins loin d'être clos. Laurence Dubonchoix nous confie être en train de "vérifier les quotas" d'un sondage à paraître selon lequel une majorité des Français ayant reçu la promesse d'une suppression des droits de succession serait défavorable à la publication d'un sondage significatif. Nicolas Sarkozy s'est déclaré rassuré par ce résultat qui prouve selon lui "la maturité des Français" souhaitant une suppression des droits de succession et la "vitalité de notre belle démocratie".
Ségolène Royal s'est dit "confiante" et s'affirme "favorable" à un jury populaire de contrôle des élus par sondage. Selon Julien Dray, futur porte-parole démissionnaire de la candidate socialiste, celle-ci ne craint pas les sondages significatifs car ils "ne peuvent de toute façon pas être plus défavorables que les actuels".
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